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UNION SPIRITUELLE UNIVERSELLE

Organisation du Nouvel Age

VEHICULE MINEUR DE LA
GRANDE FRATERNITÉ BLANCHE UNIVERSELLE

CONGRÈS PERMANENT DES PEUPLES LIBRES UNIS

Exposé Général

1 - PREFACE

par Le MAHA CHOHAN KOUT HOUMI LAL SINGH

L’heure est venue pour les puissances spirituelles de résoudre les problèmes du monde, pour conduire l’humanité vers un horizon de Paix, de Justice, de Bien-être intégral et de Fraternité véritable, afin d’assurer à tous, une LIBERTE respectable, un ORDRE honnête, un MODUS VIVENDI  sans dictature et sans absolutisme, un STANDARD MORAL unique, applicable à tous; créer enfin une ARISTOCRATIE DE L’INTELLIGENCE  et une NOBLESSE DE L’ESPRIT.

La civilisation matérielle sombre, les valeurs traditionnelles ont fait faillite et les dogmes, exaltés par un sentimentalisme et un intellectualisme désaxés, ne retiennent plus que des esprits puérils. L’impuissance même des conceptions du passé et l’incontestable pauvreté des âmes qui vantent la science et la grandeur de ce passé, expliquent l’ultime stade de malheur dans lequel plonge la vie présente. On se hâte de vanter la magnificence des croyances consacrées, dont la plupart sont l’héritage des siècles révolus, et pourtant l’actuel moment historique découvre les plaies et les malheurs indescriptibles de l’homme. L’angoisse, la misère morale, l’incertitude intellectuelle et l’anarchie spirituelle ont supplanté la vertu, la conscience créatrice et la vie vibrante orientée et polarisée par l’Esprit.

N’est-il pas insensé de parler d’Amour et de Fraternité, ou de Dieu, quand le coeur est sans pureté, l’âme sans vertu, l’Esprit sans dignité ? La prétendue civilisation sombre et il n’y a pas lieu de s’en plaindre. Cet événement doit nous réjouir : ce qui est pourri, malsain et démoniaque doit disparaître. D’aucuns parlent encore avec émotion des sublimes grandeurs de la civilisation du passé, et des conquêtes humaines du passé. Mais à quoi bon se laisser entraîner par de tels sentiments quand on reconnaît, à la lumière de l’histoire contemporaine, que tout cela n’est qu’interprétation plus ou moins convainquant ? Il est vrai que nous sommes redevables au passé qui est le cours même de la vie, mais n’est-il pas insensé de s’attacher à ce qui s’achève en une funeste  tragédie ?

Le monde est en pleine banqueroute de valeurs et la crise morale de l’homme atteint son apogée. De là cette tragédie qui bouleverse tous les domaines. On aura beau vanter les beautés de ce qui est révolu et se plaindre de la perte de tout ce qui était à l’honneur et de tout ce qui, autrefois, méritait d’être glorifié et admiré : à l’heure actuelle, tout cela n’a plus aucune validité. Une telle magnificence Morale et Spirituelle n’appartient plus à présent qu’à de rares esprits qui ne sauraient accepter la déchéance stupide de l’humanité.

Tout ce que l’on pourra dire en faveur de la civilisation qui sombre, ne parviendra jamais à nous démontrer qu’elle ne mérite pas le sort qu’elle subit aujourd’hui, car nous sommes parvenus à l’extrême contraire, au triomphe d’un négatif destructeur et ignoble. Les dernières quarante années travent une histoire sombre, démoniaque, écrite avec la sagacité du serpent et la barbarie de sauvages en folie. Qu l’on ne vienne pas nous dire que les événements des quatre derniers lustres représentent le triomphe de l’Amour et de la Justice Divine ! Rien ne parviendrait à nous faire croire que telle ou telle confession Religieuse et que tel ou tel système Politique représentent le Salut de l’Humanité, n’ayant pas même la possibilité d’une réhabilitation morale, économique, sociale, spirituelle et idéale.

De puissantes lumières Spirituelles ont donné à l’homme, au cours de l’histoire, des possibilités inouïes de suprême conquête Morale. Elles brillent encore. Malheureusement, on parle de ces magnifiques faisceaux de Forces Universelle et Divine; on les vante, mais on n’en suit pas l’Enseignement. On en reste au symbolisme et on préfère le lyrique et les attitudes sentimentales. Plus nous analysons le cours des événements actuels, plus nous nous demandons à quelle fin tragique l’humanité aboutira, car sans vertu, sans dignité, sans Puissance Spirituelle, l’abîme que l’enfer actuel nous ouvre n’est pas loin.

Parle-t-on de Fraternité, d’Amour, de Paix, de Bonté ? Oui, on en parle beaucoup, mais personne ne semble y croire, car chacun s’attache beaucoup plus à l’intérêt de gagner une force problématique par le nombre, ou bien d’atteindre le ciel par un mérite simpliste et sans transcendance. Chacun s’efforce d’imposer sa propre conception et d’assurer sa renommée personnelle, sans se préoccuper du reste. Les groupements vantent leurs principes philosophiques, mais tout se réduit en pratique à un vulgaire étalage de vanité, d’inavouable passion de luxure, de mégalomanie, d’autoritarisme et de mensonge sans limite.

Dans le monde extérieur, la guerre est le sport obligatoire, l’ultime solution qui ne résout jamais aucun problème, mais qui les complique. Les Eglises ont trop à faire pour maintenir leurs prestiges traditionnels, sauvegarder leur autorité et ne point perdre leurs richesses, alors que les fidèles gisent pour la plupart dans la plus affreuse misère et souffrent sans fin d’épouvantables crises morales. Les “Ordres” sont des systèmes de parfait désordre : disputes, coups de force et délire de grandeur. Quant aux Fraternités, elles donnent au Monde l’ exemple de l’animosité, de la chicane insensée, du heurt vulgaire, de grossières passions, de l’égoïsme morbide et de la plus sotte vanité. De petits groupements clairsemés osent maintenir le culte du Verbe Eternel, mais pour quelques esprits sincères, que l’on rencontre dans ces milieux choisis, il y a des centaines de gens indignes, charlatans et mégalomanes, qui se vantent de leur grandeur spirituelle et de leur qualification ésotérique, alors qu’ ils ne sont que d’indignes pantins sentant le fagot et portant la marque de leurs passions.

(Les Editions des Champs Elysées, Paris, France, 1947)